Compagnie Des Orientés - résidence du 26 février au 01 mars 2024 - répétitions du spectacle DANS LES YEUX.

Synopsis : ll s’agit d'une dystopie : nous sommes en 2122, dans un avenir pas si lointain. L’histoire s’ouvre avec la mise en place d’un nouveau système politique. Un attentat d’un groupe d’hommes revendiquant leur misogynie a eu lieu lors d’un rassemblement de femmes. En réponse, une autre partie de la population masculine décide alors d’entrer dans une forme d’autarcie et de faire société ensemble. Peu a peu, d’autres hommes de tous les horizons les rejoignent et une nouvelle ville naît sur l’île qu’ils ont choisie d’habiter.

L’idée est de faire société dans un groupe où le genre n’influe plus de manière systémique sur le rôle qu’un citoyen occupe dans la société. Ces hommes décident donc de ne vivre plus qu’entre personnes de genre masculin. Il s’agit là d’un constat d’échec : aucune des tentatives pour rétablir une société plus égalitaire n’a abouti.

Dans cette société où règnent le repentir et la culpabilité, la sexualité est depuis longtemps devenue essentiellement numérique et fictive, c’est l’ère des « cam-girls ». Les hommes ne fréquentent plus de femmes dans la vraie vie, de peur d’avoir un comportement inapproprié. Selon eux, leur socialisation est allée si loin dans la misogynie qu’une déconstruction n’est plus possible. Ils laissent donc aller leurs désirs au gré des contenus exclusifs que ces « cam-girls »

proposent sur internet, en entretenant l’illusion de relations particulières, privilégiées.

Une femme apparaît peu à peu comme la figure érotique la plus visionnée de toutes. Son pouvoir repose majoritairement sur une politique de l’aveu. Elle pousse les hommes à tout dire, à se dire ; et comme un prêtre, elle les absout, comme un psychanalyste, elle les comprend.

Progressivement, elle renverse toute concurrence et oblige ces hommes à ne désirer qu’elle. Elle construit alors une religion autour de sa personne et s’empare des pouvoirs politique, érotique et religieux. Elle devient la dernière femme. La caméra - média du fantasme, du fantôme - devient

un moyen de contrôle total sur la vie de ces hommes. On suivra le parcours de trois de ces hommes enchevêtrés dans ce système qui manipule par

le fantasme et glisse dans un pouvoir totalisant.

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Distribution :

Mise en scène : Sarah Doukhan

Dramaturgie : Lise Ripoche

Assistanat à la mise scène : Maxime Bricard

Son : Elvire Flocken-Vitez

Décor et costumes : Lou Chenivesse

Lumière : Alice Marin

Jeu : Khadim Fall, Victor Vandecasteele, Pierre Ophèle-Bonicel et Ysanis Padonou

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Co-production : Théâtre de Chambre / 232U